Les projets
Les projets de Mercedes-Benz en Algérie sont plus importants que celui de Renault
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Les projets de développement de l’industrie mécanique signés avec la société allemande Daimler/Mercedes-Benz ont une portée plus importante que l’accord conclut avec le constructeur automobile français, Renault, pour l’implantation d’une usine à Oran. Ce mardi la société allemande Daimler/Mercedes-Benz et le groupe émirati Aabar investments ainsi que le ministère de la défense nationale ont signé les contrats cadres et contrats d’exécution relatifs à la réalisation de projets de partenariat dans l’industrie mécanique.
Ces contrats concernent trois projets industriels menés depuis 2011 par les établissements à caractère industriel et commercial de l’Armée nationale populaire, et des entreprises publiques économiques en partenariat avec les opérateurs allemands et émirati.
Le premier projet concerne la société algérienne de production de poids lourds Mercedes-Benz, qui sera chargée de produire 15.000 cars, bus et camions par an au niveau du site de Rouiba. Le second concerne la société algérienne pour la fabrication de véhicules de marque Mercedes-Benz qui produira 8.000 véhicules utilitaires par an sur le site d’Ain Bouchekif à Tiaret. Et enfin la société algérienne pour la fabrication de moteurs des marques allemandes Daimler, Deutz et MTU pour une production annuelle de 25.000 moteurs au site de Oued Hamimine à Constantine. Ce partenariat vise également d’atteindre un taux d’intégration de 30% durant les 5 premières années d’entrée en production de ces projets, notamment à travers la promotion de la sous-traitance, de l’emploi, et du renforcement de la qualification des personnels à travers des mises à niveau et de spécialisation qui participeront à l’amélioration de la productivité. Selon les termes du contrat les premières productions de ces sociétés avec le label de qualité et la marque Mercedes-Benz seront livrées au marché national dés le premier semestre 2014. Qu’en est t-il alors du projet Renault à Oran ? En premier lieu Renault va démarrer sont usine à Oran en 2014 avec une production de 25 000 véhicules légers modèle Symbol par an. Le niveau d’intégration du modèle Symbol sera très faible faible au départ. Contrairement Daimler-Deutz, Renault ne va pas produire de moteurs en Algérie. Il n’est même pas question pour la société française d’accepter l’acier algérien dans le processus de fabrication des véhicules. Les français sont même allés plus loin. Ils ont décidés de fermer l’usine pneumatique Michelin implantée de Bachdjarah à Alger. Une usine qui fournissait en pneumatiques de poids lourds le complexe SNVI de Rouiba, partenaire de Daimler/Mercedes-Benz. A Oran l’usine Renault n’emploiera pas plus de 300 travailleurs directement dans sa phase de démarrage. A un moment où les projets en partenariat avec les sociétés allemandes créeront plus de 3 000 emplois directs. A partir de 2015 le chiffre d’affaires qui sera réalisé par le partenariat algéro-allemand sera cinq fois supérieur à celui du projet Renault d’Oran. En conclusion, le constructeur automobile français, Renault, a choisis Tanger, au Maroc, pour implanter une véritable usine de production automobile, au détriment de son plus grand marché en Afrique, qu’est l’Algérie. Tandis que l’allemand Daimler/Mercedes-Benz semble avoir choisis l’Algérie pour se développer au Maghreb et en Afrique. Sur le long terme et inévitablement Renault perdra son leadership sur le marché algérien de l’automobile.