Un politicien tire sa révérence

juin 1, 2013 0 Par Abdelkarim

Un politicien tire sa révérence et tombe dans l’oubli le jour de sa mort. Par l’emprunt de ses mérites, Un homme d’Etat demeure éternel dans l’histoire de l’humanité, de son peuple et de sa patrie. (Brahim Gater).
Bouteflika. Bouteflika.

Bouteflika, un politicien qui a évolué dans l’intrigue des coulisses, de la manipulation des hommes, de la conception de réseaux parallèles et des politiques boule de neige, par son adhésion volontaire aux décisions criminelles de Boumedienne dans l’assassinat des patriotes et la chasse aux démocrates.

Elève de Boumediene et Boussouf, un duo animé par la volonté de faire main basse sur l’Algérie d’après-guerre. Ces usurpateurs ont confectionné un habit funèbre à notre pays pour célébrer le jour de ses noces. Une indépendance confisquée à jamais, un viol crapuleux prémédité. Sur la piste de cette caravane de l’Ouest avec la parodie de western, des femmes et des hommes sincères et propres sont pourchassés, torturés, assassinés et isolés avec force d’injustice. De ce fait, notre Algérie d’après libération à élue résidence dans le couloir de la mort pour être condamner a vivre dans le silence et l’horreur des ténèbres, une suite biologique de l’occupation coloniale.

Pour asseoir le pouvoir de ces hommes, la politique de la terreur est mise en exécution en vue d’instaurer la peur et vider le peuple de sa mémoire, lui imposer une langue, un fonctionnement, un comportement, de nouvelles habitudes en vue de le séparer de son passé glorieux. Bouteflika, de nature câlin affectueux trouva refuge et protection auprès des hommes qui lui ont offert le parchemin du pouvoir : De Boumediene à Chadli, un parcours qui lui a donné la chance d’approcher des cercles de la politique du troisième monde et de faire connaissance à des hommes de grande influence. Et ce, grâce à la présence du mur de Berlin, de la machine répressive de Boumediene et de la générosité de Chadli qui expliqua son geste de bienfaisance à l’endroit de Rais par son intervention suivante auprès du Cheikh Zayed : «…J’avais donné mon accord pour cela. Cheikh Zayed m’avait dit qu’il valait mieux que Bouteflika soit pris en charge par les Emirat que par Saddam ou Kadhafi ou, pire, par la France.»

L’assassinat de Boumediene et la prise de pouvoir par Chadli poussèrent Bouteflika dans une chute vertigineuse. Sa première mort est déclarée par une poursuite judiciaire et un mandat d’arrêt international, ses détracteurs ont décidés de finir avec ce play-boy pour son zèle de l’époque boumedieniste.

Alger, 30 décembre 1978. Bouteflika prononça l’oraison funèbre pour honorer la mémoire de son parrain et celui de son avenir politique. Une mort par pendaison qui fera de lui un homme perché sur le podium de la vengeance. La patrie plonge dans un autre conflit d’organisations mafieuses, certains pour détruire les ouvrages de Boumediene et les autres pour encourager cette politique et pousser le peuple à la dépression.

Pour raison de pouvoir, ces deux forces destructives parviennent à leur fin, l’Algérie plonge dans un coma profond, une guerre civile qui emportera des centaines de milliers de nos meilleurs enfants, l’économie est anéantie, le peuple découvre la politique de la terre brûlée, un pouvoir avec le doigt sur la gâchette tire à bout portant sur des corps d’enfants innocents et assassine des milliers d’Algériens, le chômage, le couvre-feu, la pauvreté et la faim. Le pays est hypothéqué et la souveraineté nationale est remise en cause. Un tableau théâtral parfait qui relève d’une mise en scène artistique de l’enfant prodige de Boumediene. Les prémices sonnent l’heure de la vengeance du Raïs, Devant ce décor désolant et préfabriqué, le Raïs attend tranquillement l’heure pour déterrer la hache de règlement de comptes avec le peuple d’une part pour ses youyous et ses slogans de « Tahya Chadli » et ses détracteurs pour son humiliation et sa cavale d’autres part.

Bouteflika négocie autour d’une table la prise du pouvoir avec des partenaires aux mains pleines de sang. En présence d’une dette de plusieurs milliards de dollars, des maquis de terroristes, d’un peuple en position de vengeance qui demande des comptes, d’une société en explosion, des institutions à l’Etat de déconfiture et la souveraineté nationale en danger. En position de force, il arrache les clés du palais d’El-Mouradia avec la moitié du pouvoir, demande à cadenasser la démocratie et la légitimité populaire. La contrepartie est de nettoyer le sang de la table, pondre une loi qui protégerait les criminels des poursuites pénales internationales, rembourser la dette et faire valoir la loi de l’injustice sur les droits inaliénables du peuple.

Bouteflika subit une deuxième mort pour la moitié du pouvoir qu’il obtient, le peuple est sacrifié pour cette gâterie. La charte pour la paix et la réconciliation nationale est une ordonnance présidentielle qui sert a protéger le crime et faire valoir les droits du criminel sur sa victime. Le peuple est trahi, affamé, rembourse la dette de la corruption et des détournements, vit sous couvre-feux, perd sa liberté et sa pratique politique. Bouteflika se venge du peuple pour caresser dans le sens du poil ses partenaires en vue d’arracher un autre mandat dans l’espoir de récupérer l’autre partie du pouvoir.

Le mandat suivant, Un deuxième acte de cette pièce de théâtre inédite et comique. Bouteflika excelle en mathématiques et en maitre chanteur poussa son égocentrisme au-delà de la limite de la raison, de l’éthique et du respect de soi pour demander a changer la constitution, un patrimoine politique d’une importance capitale, met en place une police parallèle, régionalise le pouvoir, traque les compétences nationales et isole la jeunesse de la sphère du pouvoir.

Embringuer un troisième mandat, Un acte qui relève de la h’chouma, une autre friandise empoisonnée qu’il lui tend l’autre partie du pouvoir. Bouteflika est sur un arbre perché au-dessus du peuple et de la nation, un mandat symbolique, un prête-nom pour donner liberté et autorité à ces amis de voler l’Algérie et aux autres, bénéficier du reste dans l’attente d’une autre visite à l’hôpital Val-de-Grâce.

Bouteflika est aussi dupe que Boumediene, une troisième mort pour le Raïs, un décès politique déclaré et son hospitalisation en France fait de cet homme un oubli et un étranger au peuple de l’Algérie. Sa mort reste un fait divers et la vie sur les cendres de ce politicien continue dans l’attente d’un homme d’Etat issu du peuple capable de comprendre, de communiquer et d’aimer le peuple et l’a patrie.